Vince poste...
Vertiges
Aux dernières nouvelles, je suis dans un état très proche du coma.
Dans mes veines coule un sang d’encre bleue, nuit profonde
Sur la première chaîne, la télé nous vomit ses fils de pub sans foi
Je n’ai plus de peines, je n’ai plus de joies, je n’ai plus de censures
Le crâne me démange, l’intérieur se dérange
Le plafond qui tourne, les lumières qui pleurent leurs larmes sur le mur
Dans la tête j’ai des doigts qui serrent les plus secrètes de mes pensées
Ils les malaxent, les pétrissent, les dessinent
Selon la forme qu’ils leurs donnent, j’ai peur, je souris, je viens, je vais
Mes idées serpentent dans les méandres de mon cerveau torturé Elles se disputent les places vacantes Et chaque compartiment se remplit lentement, se tient près Le vertige, étrange sensation, m’entraîne du lit au plafond Mes sourires deviennent des balafres De grands oiseaux sans têtes, déchirent de leurs serres le haut de mon front Je suis marqué du signe de la peur, sous moi le sol baille Des injures des tumultes viennent d’en bas Des incubes pourpres aux langues bien fourchus m’invitent dans la faille Le dernier souffle d’un mort, fait chanceler la flamme de mon cœur Le seul livre sur ma vie c’était moi Je me referme sur la dernière page, tout est noir et je meurs JVM